jeudi 13 juin 2024

Pour vous, c’est quoi les Sentiers du Marais ?

La gestion des stocks au Super U Saint-Jean-de-Monts

Sandrine, responsable commerciale au Super U Saint-Jean-de-Monts depuis 2018

Ce que j’aime dans mon métier, c’est qu’il n’y a pas deux journées qui se ressemblent, il n’y a jamais de routine. J’aime créer l’émulation, l’humain est très présent et le commerce me passionne ! J’aime la relation client et j’aime valoriser des produits, les nouveautés, être à l’affût des tendances du marché, essayer de convaincre les équipes, parce que je suis aussi chef d’orchestre pour que tout le monde suive un peu le mouvement.

Responsable de secteur pour les métiers de bouche et les métiers traditionnels, je supervise également l’hygiène qualité. Mon rôle consiste à assurer la disponibilité constante des produits en analysant les données de vente historiques pour anticiper les fluctuations saisonnières de la demande, surtout durant la haute saison touristique, et j’ajuste les commandes en conséquence, en prenant en compte notre typologie de magasin ultra-saisonnière, avec un bassin de consommation très différent l’hiver et l’été.

Chaque matin, je fais le tour de mes équipes en magasin et je vérifie que tout va bien. S’il manque du personnel, j’essaye de rééquilibrer la main d’œuvre, quitte à moi-même donner un coup de main s’il y a des absents et de gérer les urgences. Ensuite j’enchaîne les rendez-vous fournisseurs et des points individuels avec chacun de mes managers de rayons qui sont assez nombreux ; le but étant de coordonner tout ça. Je travaille en cohésion avec les autres secteurs, comme l’épicerie ou le non-alimentaire, afin de créer ensemble des thématiques pertinentes dans l’allée centrale, sans se télescoper et en fonction des tendances ou du calendrier. C’est un véritable travail d’équipe !

Comprendre les préférences de nos clients locaux et saisonniers est essentiel. Pour cela, nous analysons les données de vente pour ajuster nos commandes avec la centrale, mais aussi avec des producteurs locaux pour offrir des produits régionaux appréciés par nos clients, car notre enseigne porte de vraies valeurs sur le local, et ce, bien avant la tendance générale. Un corner en épicerie et liquides, entièrement dédié au local, met en avant ces produits régionaux, tout comme l’allée centrale pendant la période touristique. Notre salon annuel, Vendée Local, invite les producteurs locaux à venir présenter leur entreprise et leurs produits aux consommateurs.
Nous entretenons des relations solides avec les fournisseurs locaux et nationaux, qui nous permettent de garantir une disponibilité constante des produits. Et si nous rencontrons régulièrement nos fournisseurs en magasin, les salons comme celui de Mouilleron-le-captif ou de la Beaujoire à Nantes sont l’occasion de revoir nos fournisseurs locaux et nationaux.

Mon travail est un terrain de jeu ! On est au Stade de France ou sur une scène de théâtre et tous les jours est un nouveau spectacle : quand le lever de rideau se fait pour moi, c’est comme s’il ne s’était rien passé la veille et le client doit avoir le même accueil, que ce soit à 8h30 comme à 19h30, et avoir le même choix de produits, le même service.

Je suis arrivée là un peu par hasard et j’ai vite évolué sur différents postes au fil des années, par le biais de formation et parce qu’on m’a donné l’opportunité de le faire aussi. Et puis certaines personnes ont aussi été inspirantes sur mon parcours professionnel. J’ai commencé en bas de l’échelle, et quand on m’a présenté l’organigramme du magasin où je travaillais à l’époque, avec le directeur qui avait commencé comme employé commercial, je me suis dit : « Tiens ! S’il a réussi, pourquoi pas moi ? » J’étais en contrat de professionnalisation, on apprenait alors beaucoup de choses, comme les législations, et j’ai pensé que le commerce me plaisait, que j’aimerais continuer à d’autres postes, avec d’autres responsabilités.

Avoir commencé en bas de l’échelle fait je connais les difficultés et les contraintes, je sais que nos métiers sont compliqués, notamment au niveau des horaires, avec les amplitudes, les jours fériés, les salaires… Mais c’est aussi le seul domaine où l’on peut encore évoluer en interne quand on s’en donne les moyens. Je sais d’où je viens et j’ai un adage dans la vie qui dit : « Si tu ne sais plus où tu vas, rappelle-toi d’où tu viens ». Je me le dis tous les jours et je le dis aux gens quand ils ne savent plus ce qu’ils doivent faire, où ils ont envie d’aller… En fait, c’est pour ça que j’ai encore cette fibre terrain.


Illustration : Adobe Stock