mardi 16 juillet 2019

Une histoire de vacances #2

Épisode 2/2

<< Épisode 1 : "L’histoire des vacances"

En 1936, avec la victoire électorale du Front Populaire, apparaissent les premiers congés payés en France – c’est-à-dire les jours de repos de tous les salariés, payés par les employeurs. Leur durée était initialement de 2 semaines.

Là encore, une idée reçue veut que la France ait initié cette évolution sociale alors qu’elle était plutôt en retard comparée au reste de l’Europe : 1905 pour l’Allemagne, 1910 pour l’Autriche-Hongrie et les pays scandinaves, au début des années 20 pour le Luxembourg, la Pologne et la Tchécoslovaquie, et progressivement jusqu’au début des années 30 pour la Grèce, la Roumanie, l’Espagne, le Portugal, mais aussi au Brésil, Chili et Mexique.

Avant 1936, seuls quelques rares secteurs bénéficiaient de quelques jours de congés payés comme par exemple dans le service publique : 15 jours pour les fonctionnaires de l’État depuis 1853, 10 jours pour les employés du métro parisien depuis 1900… Plus tardivement dans le secteur privé où la main d’œuvre à forte qualification est plus rare : les ouvrières de la haute-couture et les ouvriers de la bijouterie et du livre acquièrent quelques jours à force de pressions syndicales mais rien n’est mis en place dans les secteurs industriels tels que la métallurgie ou la sidérurgie où l’on fait face à une forte hostilité du patronat.

En 1922, sur une initiative personnelle, un directeur technique du quotidien économique « L’information » obtient de l’administration du journal, l’octroi de congés payés au personnel, convaincu que cette mesure serait bénéfique pour tous. Aujourd’hui, l’impact positif des congés payés, comme de l’amélioration des conditions de travail sur la productivité des employés et donc sur la santé d’une entreprise, n’est plus a prouver. Léon Blum, qui écrivait alors pour ce journal, s’y intéressa vivement. Lors des grandes grèves de 1936, il fera voter une loi qui étend les congés payés à l’ensemble des salariés français, en même temps que la limitation de la durée des journées de travail et la semaine de 40 heures, inscrits dans les conventions collectives des accords de Matignon.

Pour la première fois de leur vie, des centaines de milliers de personnes prennent des vacances, jusque-là réservées à l’aristocratie. Le développement du chemin de fer et des auberges de jeunesses facilitent les déplacements pour toutes les couches sociales et en 1937, on compte 1,8 millions de billets vendus à tarif réduit, qui ont permis à autant d’ouvriers de partir en vacances.

Ces congés payés se sont allongés au cours du XXe siècle, passant à 3 semaines en 1956, puis 4 semaines en 1968 et enfin 5 semaines en 1982. Le nombre de jours de congés payés varie d’un pays à l’autre, comme le nombre de jours fériés. La généralisation des congés payés dans de nombreux pays a grandement contribué au développement du tourisme de masse, devenu un secteur économique à part entière et nombre de stations balnéaires se sont créées un peu partout. Avec ses grandes plages de sable fin, ses dunes et ses marais, Saint-Jean-de-Monts fait parti de ces stations balnéaires qui ont émergé à la fin du XIXe siècle et qui se sont largement développées juste après la seconde guerre mondiale. Il a fallut s’organiser pour accueillir de plus en plus de monde l’été, c’est pourquoi par exemple, aux Sentiers du Marais nous avons cherché à vous simplifier la vie pour vous éviter le stress des heures de pointe en vacances avec une application mobile qui vous donne l’affluence au parking en temps réel, mais aussi la météo locale ou les bons coins pique-nique des environs et bien d’autres informations pratiques encore…

La Libellule vous souhaite de très bonnes vacances à Saint-Jean-de-Monts et aux Sentiers du Marais ! Elle prend ses vacances aussi et vous retrouve à la rentrée pour une histoire de l’école…

<< Première partie : "L’histoire des vacances"

La Libellule